En passant rue Saint-Sauveur, Le Creusot.
©En passant rue Saint-Sauveur, Le Creusot.|Lesley Williamson

Dans les cités ouvrières

pour se rémémorer la vie de quartier


Bâti autour de son cœur industriel originel, Le Creusot a grandi en même temps que l’usine et a une morphologie bien particulière, à l’opposé de la plupart des villes.

Pour loger les travailleurs, l’usine a construit de nombreuses maisons formant de véritables quartiers : les cités ouvrières. Partez à la découverte de ces cités aux noms évocateurs qui conservent une part de la mémoire de la ville. En route !

À la Combe des Mineurs

Des maisons galloises au Creusot ?

Situé à l’écart du cœur de ville, la Combe des Mineurs est l’un des plus vieux quartiers du Creusot. Avec leur architecture typique, les petites maisons donneraient presque aux lieux une atmosphère british.

Quand les Britanniques Manby et Wilson rachètent la fonderie en 1826, ils font venir des ouvriers de Grande-Bretagne afin de travailler dans leur nouvelle usine. Pour les loger, ils font aménager un ensemble de 41 logements en briques recouvertes de chaux  selon un modèle propre au Pays de Galles : des maisons à deux niveaux construites à flanc de colline et possédant un accès direct sur la rue à chaque étage. En face des logements, des appentis servent d’annexes.

Le paternalisme Schneider

Les cités Villedieu et Saint-Eugène

Les Établissements Schneider ont choisis très vite de construire pour les ouvriers des maisons individuelles possédant chacune leur petit jardin. Les maquettes de ces réalisations étaient exposées dans la pavillon Schneider lors des expositions universelles. Une manière pour l’entreprise de communiquer sur ses grands projets et de vanter sa politique sociale.

Les cités Villedieu et Saint-Eugène datent de 1865 et 1875. En les parcourant, vous pourrez découvrir des noms de rue évocateurs qui rappellent l’actualité de l’époque. La cité Villedieu est traversée par les rues de Solférino et de Sébastopol, en souvenir des batailles du Seconde Empire. À Saint-Eugène, les noms des rues évoquent des contrées lointaines, du temps de l’empire colonial français : rue d’Algérie, rue du Sénégal, place du Tonkin… C’est pourquoi cette cité est surnommée la « cité des Colonies ».

La Maison du Patrimoine

Dans la cité Saint-Eugène, rue des Colonies, une maison a été préservée et reconstitue ce que pouvait être l’habitat ouvrier au début du siècle dernier. Une véritable mémoire de la vie ouvrière d’autrefois.

Siège des Nouvelles éditions du Creusot, il est possible de la visiter la Maison des Patrimoines sur rendez-vous, elle accueille aussi des expositions temporaires.

Des logements pour employés et cadres

En plus des cités ouvrières, des logements pour les employés et les cadres sont construits. Ils doivent traduire dans leur forme le statut social des habitants.

Près de l’Hôtel-Dieu, l’hôpital de la ville dû lui aussi à l’usine, la cité Saint-Sauveur est aménagée en 1905 pour les employés. Ici, les maisons mitoyennes avec jardins clos de grilles ont des allures de pavillons et s’alignent le long d’une avenue plantée d’arbres.

Tout en haut de la hiérarchie de l’usine, les cadres supérieurs et les directeurs se voient attribuer des maisons cossues avec toitures en ardoise, intérieurs lambrissés, parc arboré.

Balade urbaine

en autonomie

Pour partir à la rencontre des cités ouvrières du Creusot, munissez-vous du livret de visite disponible à l’Office Tourisme.

En vente à l’accueil au prix de 2 €, il vous permettra d’en savoir plus sur l’histoire du Creusot et de découvrir ses secrets grâce à ses deux parcours. L’un d’eux vous conduira en effet à travers plusieurs des quartiers présentés ci-dessus.

Les cités ouvrières du Creusot

Comment s'y rendre ?

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